Quelle psychothérapie choisir
A Paris on trouve une diversité de méthodes psychologiques. Le choix d’une méthode de psychothérapie se fait en fonction du type de souffrance et de la préférence du patient. Les thérapies brèves agissent directement sur le symptôme en quelques séances. Les approches psychanalytiques durent plusieurs années à une fréquence élevée et permettent de remonter dans l’enfance en interprétant le vécu. La Gestalt se situe à mi-chemin : c’est une thérapie du processus qui prend en compte et le passé et le symptôme mais qui se focalise principalement sur le processus.
Dans une grande ville comme Paris et ses 20 arrondissements, de nombreux thérapeutes et praticiens proposent un accompagnement personnel individuel. Il existe aussi des thérapies de groupe et de couple.
Je détaille ici les propositions de séances individuelles, sans vouloir être exhaustive, tant les techniques de thérapie deviennent aujourd’hui nombreuses.
Les approches humanistes et psychanalytiques s’ancrent dans une théorie
De cet ancrage découle la posture du thérapeute, spécifique à chaque type de thérapie. Tandis que les méthodes brèves sont de véritables techniques ciblées sur des objectifs concrets.
A un niveau macroscopique, on retrouve 3 grandes familles de thérapies avec différents objectifs et outils.
G. Masquelier, “La Gestalt aujourd’hui, choisir sa vie”
“Certaines formes de thérapie sont centrées sur le pourquoi et recherchent l’origine du traumatisme. Ce sont des approches de l’amont, la psychanalyse en est le prototype.
D’autres courants sont des thérapies de l’aval : en laissant de côté l’origine de nos blocages, elles cherchent à libérer le comportement, à “déboucher la rivière” pour permettre à nos émotions de couler plus librement. Les approches comportementales utilisent cette stratégie.
En poursuivant la métaphore, la Gestalt est une “psychothérapie du courant” : ce qui est important est le débit de la rivière, comment elle coule: calme, en crue. Nous cherchons à remobiliser ce que l’histoire a figé dans notre psychisme, comme un rocher dans la rivière.”
Les thérapies humanistes comme la Gestalt, recherchent une compréhension et des solutions
Ce sont les psychothérapies du “courant” si l’on fait référence à la métaphore de la rivière.
La Gestalt comme les autres thérapies humanistes ont une vision positive de l’être humain. Chacun a le pouvoir de se réaliser. Les thérapies humanistes éclairent les schémas souffrants pour les transformer en de nouvelles possibilités. Les grandes questions existentielles sont souvent sous-jacentes. Comme la solitude, la finitude, l’imperfection, la responsabilité et la quête de sens. Les autres approches humanistes sont :
- L’analyse transactionnelle d’Eric Berne.
- L’approche centrée sur la personne de Carl Rogers.
- La thérapie existentielle.
Dans ces méthodes, les psy ont l’obligation d’avoir effectué une psychothérapie personnelle et leur pratique est supervisée.
> Plus d’information sur la méthode Gestalt est disponible ici.
Les pratiques brèves suivent un protocole
Les plus connues étant les TCC et l’EMDR. Elles agissent directement sur le symptôme. Ce sont les thérapies de “l’aval” si l’on fait référence à la métaphore de la rivière
Ce sont les approches thérapeutiques qui ressemblent le plus à un traitement médical. Elles soignent des troubles selon un protocole. Leurs objectifs sont précis. Elles sont moins adaptées pour certains troubles comme par exemple les troubles alimentaires et les troubles de la personnalité.
Les professionnels pratiquant les thérapies comportementales sont le plus souvent des psychologues.
- Les TCC ou Thérapie Comportementale et Cognitive : agissent sur les phobies, les TOC, ou une difficulté précise. Les objectifs sont concrets. La thérapie se déroule selon un protocole et des exercices. La technique est cognitive. Elle passe par la pensée. L’objectif est de modifier un comportement ou une pensée. Par exemple, on a peur de prendre l’avion ou bien on présente une anxiété sociale. De nouvelles techniques de TCC associent l’approche cognitivo comportementale à la pleine conscience.
- L’EMDR : agit sur un blocage émotionnel provenant d’un psychotraumatisme. L’idée est de cibler un résultat concret. La thérapie se déroule selon un schéma précis avec une technique de mouvements oculaires et d’harmonisation cerveau droit-cerveau gauche.
- Hypnose : elle agit sur un problème précis. Ce peut être une peur, une phobie, une addiction. Elle utilise le mode imaginaire et cognitif.
Les praticiens pour ces méthodes n’ont pas d’obligation d’avoir effectué de thérapie personnelle.
Les psychothérapies interprétatives se focalisent sur les causes
La psychanalyse en fait partie. Ce sont les aides de “l’amont” si l’on fait référence à la métaphore de la rivière.
Ces thérapies utilisent comme outil l’association libre. Elles creusent la cause du mal-être et l’expliquent via des interprétations. Le professionnel est moins impliqué que dans les thérapies humanistes. Chaque psychanalyse a sa théorie spécifique. Leur socle commun dit que “notre inconscient” est soumis à des forces qui gouvernent notre psychisme. L’objectif est d’interpréter les manifestions de cet inconscient. On doit les principales approches à Freud, Jung, Lacan et Reich.
- Psychanalyse freudienne.
- Psychanalyse jungienne.
- Psychanalyse lacanienne.
- La thérapie reichienne qui dénoue les nœuds de la cuirasse corporelle.
Les praticiens pratiquant la psychanalyse peuvent être psychologues, mais pas uniquement. Ils ont l’obligation comme les Gestalt-thérapeutes d’avoir effectué une psychothérapie personnelle approfondie.
Choisir une thérapie se fait en fonction de sa personnalité et de ses difficultés
Les questions à se poser :
- Ai-je besoin de parler librement de ce qui me traverse ? ou bien les exercices et les protocoles me rassurent-ils ?
- Ai-je besoin d’une écoute empathique incarnée ou bien d’une psychothérapie qui agisse selon un protocole précis ?
- Ai-je besoin que le psy ait suivi une psychothérapie personnelle ?
- Ai-je besoin de comprendre ce qui m’arrive ?
- A quelle conception de l’être humain est-ce que j’adhère le plus naturellement ?
Le plus important : se sentir bien avec son psy
Quelque soit la technique, se sentir en confiance avec son psy est une priorité. La sécurité se perçoit au travers de :
- un sentiment de non-jugement de la part du thérapeute sur soi et sur son entourage,
- un sentiment d’être écouté de manière bienveillante,
- le cadre est clair et le psy ne prend pas des patients proches de mon cercle amical, professionnel ou familial,
- le psy est clair sur ses limites de compétences.
Les thérapies systémiques et les thérapies de couple
La thérapie familiale se pratique avec toute la famille. Pour cela, c’est la thérapie systémique qui est indiquée. Elle repose sur la théorie des systèmes, proche de la Gestalt, qui dit que la famille fonctionne comme un tout qui se régule.
Quant aux thérapies de couple, elles doivent être pratiquées par des thérapeutes spécialisés en thérapie de couple, systémiciens ou Gestalt-thérapeutes. Il existe d’autres techniques de thérapie de couple comme la méthode Imago.
La thérapie de groupe
La thérapie de groupe peut être utile pour questionner notre rapport aux autres et pour tout type de problématique. Elle est bénéfique pour sortir de l’isolement et du retrait. Ou bien pour entrer en communication et en conflit en sécurité. Elle est souvent suivie en parallèle de la thérapie individuelle pour être efficace.